samedi 14 septembre 2013

Des produits laitiers avec modération

Pour clore la saga du lait, je dédie cet article à la consommation des produits laitiers. Mais vous l'aurez compris : une consommation modérée ! Comme en toute chose, il s'agit de trouver le juste milieu.

Les bébés d'abord !

Exceptés les intolérants au lactose, les enfants ont besoin de ce sucre présent dans le lait pour construire leur cerveau. L'enzyme chargée de le digérer (la lactase) a une activité maximale à la naissance, qui diminue progressivement pendant l'enfance pour disparaître chez l'adulte.
Sachant que le lait maternel contient des enzymes, des anticorps, des oligoéléments et bien d'autres composés intéressants adaptés au bébé, on privilégiera cette source de lactose. De même, pour habituer l'enfant aux goûts, c'est la piste idéale, car le lait change de saveur à chaque tétée.

Si pour une raison ou une autre, il n'est pas possible à la mère d'allaiter (le top, c'est 6 mois minimum). Il existe des laits maternisés qui sont la meilleure alternative pour les bouts de chou, car adaptés à leurs besoins. Bien sûr, en bio on évitera tous les pesticides, composés chimiques et autres horreurs dont les Chinois savent assaisonnés leurs productions. La plupart sont fabriqués à base de lait de vache, mais il en existe à base de lait de chèvre, de riz, d'amande ou même de châtaigne. Le lait le + proche du lait maternel est celui d'ânesse (de jument également). Seulement, en plus d'être difficile à trouver, il est extrêmement cher. On préfèrera donc les laits maternisés à partir de lait de chèvre, car l'animal est plus petit et son lait moins trafiqué que celui de la vache.

Après le sevrage

Passé l'âge de 2-3 ans, la tolérance au lactose diminuant, il est possible de donner aux enfants des laits végétaux si on souhaite garder cette habitude de consommation sous forme d'aliment liquide. Des mélanges de céréales et graines apportent sucre et acides gras indispensables. Par exemple : Riz-épeautre-noisette, riz-avoine-châtaigne, riz-quinoa-coco... en plus, c'est bon !
Pas d'inquiétude pour les carences, le calcium est présent dans de nombreux végétaux, en particulier les crucifères (bettes, brocoli, choux, cresson, radis, roquette, épinards, navet...) et les graines (sésame, amande...). Sous forme végétal, il est justement plus assimilable que dans les produits animaux.

Si l'on veut absolument donner un produit laitier aux enfants, le fromage blanc est du lait caillé, où les protéines ont été prédigérées. Il est donc le produit laitier le plus digeste et le moins acidifiant (par rapport au yaourt). En le diluant dans de l'eau, il est d'ailleurs une alternative intéressante pour les nourrissons.

A la lumière des nombreuses études scientifiques sur le sujet, un adulte buvant du lait et le tolérant serait "anormal" (dixit le Dr Aranda*). A partir de 2-3 ans, la production de lactase régresse et le lactose n'est plus digéré par l'homme. 
Pour utiliser le
lait sans avoir les méfaits du lactose, le fromage a été créé il y a 7 000 ans. Le plus profitable sera le fromage au lait cru, car il n'aura pas subi la dénaturation que cause la pasteurisation. Les fromages frais de chèvre et brebis seront préférés, car moins trafiqués

Pour les inconditionnels des produits laitiers, il est donc possible d'en consommer sous certaines conditions. Voici quelques conseils :
  • Exclure le lait sous forme liquide
  • Préférer le fromage frais, au lait cru de chèvre et de brebis
  • Limiter la consommation à 3 produits laitiers par semaine
  • Les consommer à la place d'un poisson ou d'une viande, car ils constituent une part protéique du repas
En guise de conclusion, je vous invite à écouter l'émission Service Public du 17 septembre 2013 : La beauté des laits... le lait est-il une vacherie ?
* http://www.franceinter.fr/emission-service-public-la-beaute-des-laits-le-lait-est-il-une-vacherie

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